Parfois, je suis pathétique...

Publié le par Docteur K.

J'ai un peu honte de le dire, mais aujourd'hui, j'ai pleuré devant ma télévision en regardant... un match de tennis! Qu'on pleure devant un film cruélo-romantique, passe encore, me direz-vous... Mais devant un match de tennis?! Si c'est pas pathétique???

Alors je l'avoue, c'est la troisième fois de ma vie que je pleure devant un match de tennis. La première fois, c'était à Wimbledon 2006, avec la victoire en finale d'Amélie Mauresmo sur Justine Hénin (encore Hardenne à l'époque!). Un moment rare! Sûrement parce qu'Amélie, je ne le répèterai jamais assez, c'est ma joueuse préférée... Le premier set perdu 2-6, Amélie la tête dans sa serviette. Le deuxième set remporté aux forceps. La jambe d'Amélie qui tremble au moment de servir pour le match, et le coup droit de Justine dans le filet. Amélie pleure et moi aussi... De joie. Et puis, c'est une chance qu'Amélie ait gagné ce jour-là, sinon on aurait juste entendu parler de la défaite des Bleus en coupe du monde (oups, désolée de remuer le couteau dans la plaie les footeux!)...


Ma deuxième pleurnichade tennistique, c'était à l'US Open 2006, avec la victoire d'André Agassi sur Marcos Baghdatis. J'ai toujours adoré Agassi, le kid de Las Vegas. Quand j'étais petite, j'avais des photos de lui dans ma chambre, avec sa crinière décolorée et ses shorts en jeans. Bref. US Open 2006. Un match épique, au cours duquel Agassi, maintenu sur pieds à l'aide d'injections de cortisone, remporte une victoire en 5 sets contre un Baghdatis paralysé par les crampes! Ce sera sa dernière victoire sur le circuit, puisque deux jours plus tard, il est sorti du tournoi par un certain B. Becker (ben non, pas Boris! Benjamin...).


Et la troisième fois, c'est aujourd'hui. Avez-vous vu ce match incroyable à Wimbledon entre Ana Ivanovic (numéro 1 mondiale, gagnante de Roland Garros il y a juste quelques semaines...) et Nathalie Dechy (97ème mondiale, mais à sa décharge, elle a déjà été 11ème en simple...)?  Ce matin, lorsque je suis partie travailler, je me suis dit que s'il y avait un match qui allait être ''torché'' rapidement, c'était bien celui-là. Nathalie Dechy, je ne donnais pas cher de sa peau. Pour preuve, l'année dernière dans ce même tournoi, Ana Ivanovic s'en était débarassée sur la marque cinglante de 6-1/6-1.

Hé bien non... J'arrive au bureau, passe quelques coups de téléphone, lance plusieurs expériences, discute avec ma stagiaire # 1 (qui peut à peine parler depuis que son orthodontiste a resserré ses broches...), et regarde machinalement le tableau des scores pour constater que Nathalie Dechy a remporté le premier set au tie-break. Wow! À partir de ce moment, je reste scotchée derrière mon écran d'ordinateur. Nathalie Dechy est impressionnante aujourd'hui. Certes, elle n'a pas la puissance d'Ivanovic, mais elle remet toutes les balles en jeu avec consistance, et commet peu d'erreurs directes. Ses montées au filet sont bien préparées et généralement couronnées de succès (on reconnaît la spécialiste du double!). Ses services sont bien placés, à défaut d'être puissants. Après avoir contre-breaké, Dechy parvient à reprendre l'avantage dans le deuxième set. À 6-5, sur le service adverse, elle s'offre 2 balles de match. La première est sauvée par Ivanovic sur un coup gagnant. Sur la 2ème balle de match, l'improbable se produit: Ivanovic en déséquilibre frappe la balle, qui heurte la bande du filet, flotte quelques fractions de seconde dans les airs, et finit par s'écraser sans rebond du côté de Dechy.

À cet instant, je repense à cette phrase du film Match Point, de Woody Allen:

''Dans un match quand la balle frappe le haut du filet, avec un peu de chance elle passe, et on gagne. Ou bien elle ne passe pas, et on perd..''

...Pour revoir le point, cliquez ici!...

Une catastrophe de quelques millimètres. Crève-coeur. Ivanovic remporte le deuxième set au tie-break.

Moi, dans les mêmes circonstances, j'aurais fracassé ma raquette sur le filet et j'aurais perdu le troisième set 6-0. Nathalie Dechy, elle, ne se démoralise pas. Elle repart au travail, mais il faut croire que ce n'est pas son jour de chance... À 5-5 dans le set décisif, sur le service adverse, elle frappe une volée gagnante. C'est le moment que choisit le vent (ce petit farceur!) pour faire tomber sa casquette. Le règlement est strict: le point doit être rejoué. Ivanovic remporte sa mise en jeu.


Ana Ivanovic finit par gagner le match sur la marque de 6-7(2)/7-6(3)/10-8. Elle embrasse le filet. Elle a raison, j'aurais fait pareil... Pendant ce temps, Nathalie Dechy, qui n'a pas remis sa casquette, est en larmes. Et moi aussi, dans mon bureau, je suis en larmes... De frustration cette fois. Et mon stagiaire # 2 se moque de moi.

Allez Nat', c'est pas grave! Dis toi que c'est un de tes plus beaux matchs! Et puis, ça va me faire une anecdote à raconter dans mon blog, moi qui n'ai rien écrit depuis des lustres...

Publié dans Jeu - set et match!

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B
A la poubelle.<br /> <br /> C'est devenu n'importe quoi son histoire, je le met plus sur mon blog à moi.<br /> <br /> Au début, c'était drôle, mais ses histoires de cul, ça commence à être lourd.<br /> <br /> On a ramené une liqueur de pina... tu veux venir quand ?
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D
Ha! Très drôle! Grrr! Ca me dit pas ou est passé le lien vers le blog de Simon....
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B
C'est con, mais ça m'a fait marré :<br /> <br /> http://blog.doctissimo.fr/php/blog/voilavoilavoila/images/moresmo.jpg<br /> <br /> Cayo Largo - 4 dodos...
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